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Ceci est une ancienne révision du document !


Utilitaires réseau de base

Vous avez donc finalement réussi à établir votre connexion réseau, maintenant quel est le programme ? Comment vérifier si cela fonctionne ? Comment savoir si vos paramètres sont corrects ? Et que pouvez-vous faire maintenant que l'installation est finie ? Ce chapitre parle de tout cela.

Outils de diagnostic réseau

Slackware Linux propose de très nombreux utilitaires réseaux pour le diagnostic et le dépannage de problèmes de connexion réseau. La plupart de ces outils s'utilisent en ligne de commande, vous pouvez donc les exécuter depuis un terminal virtuel ou dans une fenêtre de terminal depuis votre bureau graphique. Une minorité dispose d'interface graphique, mais nous n'allons nous concentrer que sur les outils en ligne de commande pour le moment.

ping

ping(8) est un outil pratique pour déterminer si un ordinateur est fonctionnel que ce soit sur votre réseau ou sur Internet. Vous pouvez le comparer à un espèce de sonar pour ordinateur. En l'utilisant vous envoyez un “ping” et attendez un écho pour savoir si l'autre ordinateur ou équipement réseau est à l'écoute. Par défaut ping recherche l'ordinateur distant une fois par seconde de manière infinie, mais vous pouvez facilement modifier les intervalles entre les tests et le nombre total de tests, consultez la page de manuel. Vous pouvez tuer ce programme à n'importe quel moment avec CTRL+c. Lorsque ping se termine il affiche un résumé des activités. ping est très pratique pour déterminer si un ordinateur sur votre réseau ou sur Internet est disponible mais certains systèmes bloquent les paquets envoyés par ping donc parfois un système peut fonctionner normalement mais ne pas envoyer de réponse.

darkstar:~# ping -c 3 www.slackware.com
64 bytes from slackware.com (64.57.102.34): icmp_seq=1 ttl=47 time=87.1 ms
64 bytes from slackware.com (64.57.102.34): icmp_seq=2 ttl=47 time=86.2 ms
64 bytes from slackware.com (64.57.102.34): icmp_seq=3 ttl=47 time=86.7 ms

--- slackware.com ping statistics ---
3 packets transmitted, 3 received, 0% packet loss, time 2004ms
rtt min/avg/max/mdev = 86.282/86.718/87.127/0.345 ms

traceroute

traceroute(8) est un outil pratique pour déterminer quelle route empruntent vos paquets pour atteindre un autre ordinateur. Il est principalement utilisé pour savoir quels ordinateurs sont “proches” ou “loin” de vous. La distance n'est pas vraiment géographique, du fait que votre Fournisseur d'Accès Internet peut router le trafic de votre ordinateur de manière étrange. traceroute vous montre chaque routeur entre votre ordinateur et la machine à laquelle vous souhaitez vous connecter. Malheureusement, de nombreux fournisseurs, pare-feux et routeurs bloqueront traceroute vous n'obtiendrez donc pas une vue complète en l'utilisant. Il reste toutefois un outil pratique pour le dépannage réseau.

darkstar:~# traceroute www.slackware.com
traceroute to slackware.com (64.57.102.34), 30 hops max, 46 byte
packets
 1gw.ctsmacon.com (192.168.1.254)1.468 ms2.045 ms1.387 ms
 210.0.0.1 (10.0.0.1)7.642 ms8.019 ms6.006 ms
 368.1.8.49 (68.1.8.49)10.446 ms9.739 ms7.003 ms
 468.1.8.69 (68.1.8.69)11.564 ms6.235 ms7.971 ms
 5dalsbbrj01-ae0.r2.dl.cox.net (68.1.0.142)43.859 ms43.287 ms 44.125 ms
 6dpr1-ge-2-0-0.dallasequinix.savvis.net (204.70.204.146)41.927 ms 58.247 ms44.989 ms
 7cr2-tengige0-7-5-0.dallas.savvis.net (204.70.196.29)42.577 ms 46.110 ms43.977 ms
 8cr1-pos-0-3-3-0.losangeles.savvis.net (204.70.194.53)78.070 ms 76.735 ms76.145 ms
 9bpr1-ge-3-0-0.LosAngeles.savvis.net (204.70.192.222)77.533 ms 108.328 ms120.096 ms
10wiltel-communications-group-inc.LosAngeles.savvis.net (208.173.55.186)79.607 ms76.847 ms75.998 ms
11tg9-4.cr01.lsancarc.integra.net (209.63.113.57)84.789 ms85.436 ms85.575 ms
12tg13-1.cr01.sntdcabl.integra.net (209.63.113.106)87.608 ms 84.278 ms86.922 ms
13tg13-4.cr02.sntdcabl.integra.net (209.63.113.134)87.284 ms 85.924 ms86.102 ms
14tg13-1.cr02.rcrdcauu.integra.net (209.63.114.169)85.578 ms 85.285 ms84.148 ms
15209.63.99.166 (209.63.99.166)84.515 ms85.424 ms85.956 ms
16208.186.199.158 (208.186.199.158)86.557 ms85.822 ms86.072 ms
17sac-main.cwo.com (209.210.78.20)88.105 ms87.467 ms87.526 ms
18slackware.com (64.57.102.34)85.682 ms86.322 ms85.594 ms

telnet

Dans les temps anciens, telnet(1) était la meilleure chose au monde après le pain tranché. De manière basique, telnet ouvre une connexion réseau non chiffrée entre deux ordinateurs et laisse le contrôle de la session à l'utilisateur plutôt qu'à une autre application. En utilisant telnet les gens peuvent se connecter à des shells sur d'autres ordinateurs et exécuter des commandes comme s'ils étaient physiquement connectés. Comme tout circule en clair, il est maintenant déconseillé ; toutefois telnet est toujours utilisé de cette manière par de nombreux équipements.

Aujourd'hui telnet est plus utile en tant qu'outil de diagnostic réseau. Comme il laisse le contrôle de la session à l'utilisateur il peut être utilisé pour une grande variété de besoins. Dès lors que vous connaissez des commandes ASCII à envoyer à l'ordinateur distant vous pouvez effectuer beaucoup de choses, comme lire des pages web ou vérifier votre courrier électronique. Indiquez simplement à telnet quel port utiliser et vous êtes paré.

darkstar:~$ telnet www.slackware.com 80
Trying 64.57.102.34...
Connected to www.slackware.com.
Escape character is '^]'.
HEAD / HTTP/1.1
Host: www.slackware.com

HTTP/1.1 200 OK
Date: Thu, 04 Feb 2010 18:01:35 GMT
Server: Apache/1.3.27 (Unix) PHP/4.3.1
Last-Modified: Fri, 28 Aug 2009 01:30:27 GMT
ETag: "61dc2-5374-4a973333"
Accept-Ranges: bytes
Content-Length: 21364
Content-Type: text/html

ssh

Comme nous l'avons mentionné telnet peut être un outil de diagnostic utile mais n'utilisant pas de chiffrement cela pose des problèmes en terme de sécurité pour les accès shell. Heureusement, il existe un protocole de shell sécurisé (secure shell protocol - SSH). Quasiment toutes les distribution Linux, UNIX et BSD utilisent OpenSSH actuellement, ou ssh(1) pour faire simple. C'est l'un des outils réseau le plus utilisé de nos jours et il utilise les techniques cryptographiques les plus évoluées. ssh dispose de nombreuses fonctionnalités, options de configuration et bidouilles ingénieuses, suffisamment pour remplir un livre sur le sujet, nous ne verrons donc ici que les bases. Lancez simplement ssh avec votre nom d'utilisateur et d'hôte et vous pourrez vous connecter rapidement et de manière sécurisée. Si c'est la première fois que vous vous connecter à cet ordinateur, ssh vous demandera de confirmer votre souhait et effectuera une copie locale de la clé cryptographique utilisée. Si cette clé vient à changer plus tard, ssh vous avertira et refusera la connexion car il est possible que quelqu'un essaye de détourner la connexion utilisant ce qui est connu comme l'attaque de l'homme du milieu (man-in-the-middle attack).

darkstar:~# ssh alan@slackware.com
alan@slackware.com's password: secret
alan@slackware.com:~$ 

Le nom d'utilisateur et le nom d'hôte sont de la même forme que celle utilisée pour les adresses de courrier électronique. Si vous n'indiquez pas de nom d'utilisateur ssh utilisera votre identifiant utilisateur actuel pour établir la connexion.

tcpdump

Jusqu'à maintenant les outils que nous avons vu étaient destinés à établir des connexions vers d'autres ordinateurs, mais maintenant nous allons regarder le trafic lui-même. tcpdump(1) (qui doit être lancé en tant que root) nous permet de voir tout ou partie du trafic réseau émanant ou reçu par notre ordinateur. tcpdump affiche les paquets de données bruts de manière différente tout en laissant les en-tête réseau intacts. Ne soyez pas inquiétés si vous ne comprenez pas tout ce qui est affiché, tcpdump est un outil pour les administrateurs système et réseau professionnels. Par défaut, il observe la première carte réseau qu'il trouve, mais si vous avez plusieurs interfaces utilisez simplement l'option -i pour préciser laquelle vous intéresse. Vous pouvez aussi limiter la quantité de données affichées en utilisant des expressions et modifier la façon dont elles sont affichées, mais cela est mieux expliqué dans la page de manuel et autres références.

darkstar:~# tcpdump -i wlan0
tcpdump: verbose output suppressed, use -v or -vv for full protocol
decode
listening on wlan0, link-type EN10MB (Ethernet), capture size 96 bytes
13:22:28.221985 IP gw.ctsmacon.com.microsoft-ds > 192.168.1.198.59387:
Flags [P.], ack 838190560, win 3079, options [nop,nop,TS val 1382697489
ecr 339048583], length 164WARNING: Short packet. Try increasing the
snap length by 140
SMB PACKET: SMBtrans2 (REPLY)

13:22:28.222392 IP 192.168.1.198.59387 > gw.ctsmacon.com.microsoft-ds:
Flags [P.], ack 164, win 775, options [nop,nop,TS val 339048667 ecr
1382697489], length 134WARNING: Short packet. Try increasing the snap
length by 110
SMB PACKET: SMBtrans2 (REQUEST)

nmap

Supposons que vous avez besoin de savoir quels services réseaux sont actifs sur une machine, ou sur plusieurs machines, ou que vous souhaitiez déterminer si plusieurs machines sont actives. Vous pouvez envoyer des ping sur chacune d'elles, lancer telnet pour chaque port qui vous intéresse et noter tous les résultats mais cela serait très ennuyeux et fastidieux. La meilleure alternative serait d'utiliser un scanner de port, et nmap est l'outil adapté pour ce travail.

nmap est capable de scanner les ports TCP et UDP, déterminer le système d'exploitation d'un équipement réseau, sonder chacun des services trouvés pour déterminer sa nature et beaucoup, beaucoup plus. La voie la plus simple d'utiliser nmap est peut-être d'envoyer un “ping” vers plusieurs ordinateurs en même temps. Vous pouvez utiliser des notations d'adresses réseau (CIDR) ou indiquer une plage d'adresses et nmap scannera chacune d'entre elles et retournera les résultats à la fin. Vous pouvez aussi utiliser des noms d'hôtes si vous voulez.

Afin d'envoyer un “ping” vers les hôtes vous devez utiliser l'option -sP. La commande suivante ordonne à nmap de faire un “ping” sur www.slackware.fr et les 16 adresses IP comprises entre 72.168.24.0 et 72.168.24.15.

darkstar:~# nmap -sP www.slackware.com 72.168.24.0/28

Pour lancer une analyse de ports, nmap propose de nombreuses options. Lorsqu'il est exécuté sans option nmap effectue une analyse de ports TCP standard sur tous les hôtes indiqués. Il existe aussi des options pour rendre nmap plus ou moins agressif et renvoyer des réponses plus rapidement ou tromper les systèmes de détection d'intrusion. Pour une présentation complète, vous devriez vous référer à la page de manuel assez complète. Les trois commandes suivantes effectuent un scan normal, un SYN scan et un scan “Christmas tree” (sapin de Noël).

darkstar:~# nmap www.example.com
darkstar:~# nmap -sS www.example.com
darkstar:~# nmap -sX www.example.com
Faites attention ! De nombreux fournisseurs d'accès Internet n'apprécient pas les scans de ports et peuvent prendre des mesures pour vous empêcher de le faire. nmap et autres programmes similaires sont mieux employés sur vos propres systèmes à des fins de sécurité et de maintenance, plutôt que pour rechercher ce qui est connecté à Internet.

host

Bien souvent les problèmes réseau proviennent d'une déficience du DNS (Domain Name Service) qui associe les noms de domaines aux adresses IP. Un moyen simple pour vérifier les correspondances DNS est d'utiliser la commande host(1). Lorsqu'elle est exécutée votre ordinateur effectuera quelques correspondances DNS et retournera le résultat.

darkstar:~# host www.slackware.com
www.slackware.com is an alias for slackware.com.
slackware.com has address 64.57.102.34
slackware.com mail is handled by 1 mail-mx.cwo.com.

dig

Les requêtes DNS plus complexes peuvent être effectuées manuellement avec l'outil dig(1). dig est “le plus méchant chien de la fourrière” lorsque l'on a besoin de dépanner des problèmes de DNS. Avec cet outil vous pouvez virtuellement effectuer n'importe quelle requête DNS pour des enregistrements A, CNAME, MX, SP, TXT et bien plus. Il y a bien trop d'options et de types de requêtes pour toutes les présenter ici, mais la page de manuel présente les options les plus courantes.

darkstar:~# dig @207.69.188.185 www.slackware.com a

; <<>> DiG 9.4.3-P4 <<>> @207.69.188.185 www.slackware.com a
; (1 server found)
;; global options:  printcmd
;; Got answer:
;; ->>HEADER<<- opcode: QUERY, status: NOERROR, id: 57965
;; flags: qr rd ra; QUERY: 1, ANSWER: 2, AUTHORITY: 2, ADDITIONAL: 0

;; QUESTION SECTION:
;www.slackware.com.		IN	A

;; ANSWER SECTION:
www.slackware.com.	86400	IN	CNAME	slackware.com.
slackware.com.		86400	IN	A	64.57.102.34

;; AUTHORITY SECTION:
slackware.com.		86400	IN	NS	ns2.cwo.com.
slackware.com.		86400	IN	NS	ns1.cwo.com.

;; Query time: 348 msec
;; SERVER: 207.69.188.185#53(207.69.188.185)
;; WHEN: Sat Jul  3 16:25:10 2010
;; MSG SIZE  rcvd: 105

Jetons un œil sur les options de la ligne de commande utilisée ci-dessus. L'option @207.69.188.185 indique à dig quel serveur DNS interroger. Si rien n'est indiqué, dig utilisera simplement n'importe quel serveur listé dans /etc/resolv.conf. L'option a à la fin de la commande est le type d'enregistrement DNS recherché. Dans ce cas nous recherchons un enregistrement de type “A” qui doit correspondre à une adresse IPv4.

finger

finger(1) n'est pas tout à fait un outil de diagnostic réseau mais plutôt un outil de diagnostic d'utilisateur de réseau. En utilisant finger vous pouvez récupérer des informations utiles sur les utilisateurs des serveurs exécutant le daemon fingerd(8). Aujourd'hui très peu de serveurs proposent encore fingerd, mais pour ceux qui le font cela peut-être un outil utile pour suivre les activités de vos amis et collègues.

darkstar:~# finger alan@cardinal.lizella.net
[cardinal.lizella.net]
Login: alan           			Name: Alan Hicks
Directory: /home/alan               	Shell: /bin/bash
Office: 478 808 9919, 478 935 8133
On since Wed Apr 13 17:43 (UTC) on pts/9 from
75-150-12-113-atlanta.hfc.comcastbusiness.net
    32 minutes 24 seconds idle
     (messages off)
On since Wed Apr 13 17:45 (UTC) on pts/10 from :pts/9:S.0
   48 minutes 56 seconds idle
Mail forwarded to alan@lizella.net
No mail.
No Plan.

Slackware propose un grand choix de navigateurs web. Si vous utilisez un bureau graphique, vous trouverez Firefox, Seamonkey et d'autres qui vous seront sans doute familiers, mais comment faire depuis un accès en console ? Heureusement, quelques navigateurs web utiles sont aussi présents.

lynx

Le plus ancien navigateur web orienté texte fourni par Slackware est définitivement lynx(1), un navigateur web pratique quoi que parfois limité. lynx ne gère pas les frames, javascript ou les images, c'est un navigateur en mode texte uniquement. La navigation s'effectue avec les touches fléchées du clavier et, de manière optionnelle, à la souris. Bien qu'il manque de fonctions par rapport à d'autres navigateurs, lynx est l'un des plus rapides que vous puissiez utiliser pour récupérer des informations. Par exemple, l'option -dump envoie une page web formatée direment vers la console, qui peut être renvoyée via un pipe à d'autres programmes.

lynx

Une alternative plus riche en fonctionnalités est le populaire links(1), un navigateur web orienté console qui supporte les frames et affiche les tableaux mieux que lynx. Comme son prédécesseur, links utilise les touches fléchées pour la navigation et l'utilisation de la souris est possible. Au contraire de lynx, il propose aussi un menu agréable (cliquez simplement en haut d'une ligne avec votre souris pour le faire apparaître) et d'une manière générale propose un meilleur rendu des pages web.

links

wget

Mail Clients

pine

pine

mutt

mutt

mailx

FTP Clients

ftp

ncftp

lftp

rsync

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Sources

  • Publié initialement par Alan Hicks, Chris Lumens, David Cantrell, Logan Johnson
  • Traduction initiale de escaflown

 fr:slackbook:basic_networking_utilities ()